Arch Enemy : War Eternal et concert (6 mai 2015)

Publié le par ta soeur

War Eternal est sorti l'année dernière, autant vous dire que niveau actualité c'est pas terrible, mais bon c'est la vie je sillonne dans les méandres des magazines sans trop savoir ce qui se trame. Ca n'enlève en rien le plaisir des bonnes surprises, les retrouvailles et autres. Pourtant il m'a semblé avoir vu des nouvelles et chroniques de cet album surtout car Angela Gossow abandonnait le post de chanteuse / hurleuse pour devenir manageur, et ça a fait un certain tapage car sa remplaçante, Alissa White-Gluz, est juste mega bonne. Mais genre trop. C'est dangereux.

Elle a été embauchée pour sa technique de chant

Elle a été embauchée pour sa technique de chant

C'est vrai quoi, faut pas mâcher ses mots, cette fille est scandaleuse sur tous les aspects. Autant Angela était une sacrée blonde testostéronée, autant Alissa est une créature de sexe à tout niveau. Enfin bon j'ai la dalle. Heureusement ce changement n'est pas uniquement motivé pour exciter les puceaux dans mon genre puisque la dame a tout de même quelques arguments vocaux et récupère le poste haut la main. Je vais même vous dire, ça me fait un bien fou ! Je ne pouvais plus écouter la voix d'Angela, trop monolithique, après tous ces albums sans aucun changement ça finissait par devenir lassant. Le dépaysement n'est pas si violent cela dit car les 2 filles ont une technique assez proche. Alissa est donc devenue la chanteuse hurleuse sans accroc, à part celui des yeux qui fondent un peu si on la regarde trop longtemps (ça se ressent un peu que j'ai envie de lui faire sa fête comme un désespéré, oui, non?).

Pour ce qui est de l'album, comme chacun pouvait le deviner, Arch Enemy ne brille pas par ses innovations ces derniers temps. Cela dit, on a un album globalement bon, avec de très bonnes chansons et des solis fous. Un niveau guitaristique totalement dingue vu les bonhommes, ils enchainent des plans de tarés sans difficultés et c'est très irritant. Bon ça donne quoi concrètement?

Le thème principal de l'album est la zoophilie

Le thème principal de l'album est la zoophilie

L'album s'ouvre par never forgive, never forget, rapide et sans compromis, un peu trop walt disney à mon goût. Cela dit la domination des tonalités majeures n'empêche pas la chanson de porter la marque du groupe, à savoir du gros rythme qui tâche et des soli fous. Encore une fois, on ne peut les attaquer sur la technique tant le niveau est excellent. Les plans s'enchaînent bien et on bouge la tête frénétiquement. Taillée pour les concerts. Et puis on retrouve ces chansons "typiques" qui misent tout sur la puissance des couplets et des refrains mignons (war eternal, stolen life). Ca finit par être un peu chiant, et pourtant c'est tellement catchy. Ca devient réellement problématique car quand on écoute la chanson on bouge, c'est sympa, on tape du pied, mais une fois fini on oublie.

On remarque quelques expérimentations symphoniques pour donner une touche un peu plus aérée ou épique à l'ensemble (time is black, avalanche), mais ça sonne très artificiel et n'ajoute pas grand chose au final. Toujours la même chose et le même baratin en somme. Pas mauvais en soi mais ça fait plus de 10 ans qu'ils enchaînent les mêmes plans c'est fatiguant.

le metal c'est swag maintenant

le metal c'est swag maintenant

Heureusement l'album ne se résume pas uniquement à des titres génériques et déjà vu. On a de belles trouvailles qui ont une véritable ambiance, quelque chose de violent, rapide et franchement crade. Down to nothing est sombre et joue bien entre les différents rythmes qu'ils maîtrisent et dans ce contexte la voix d'Alissa prend toute son envergure. Ca emmène très loin très fort, le genre de chanson qui se loge dans tes poumons et te donne envie d'hurler. Sans parler des solis oufissimes qui restent agréables à l'écoute avec un certain groove.

Dans le même genre as the pages burn envoie son lot de rythmes burnés dans la tronche, ça rappelle un peu les réminiscences death metal du groupe. Alissa a le culot de chanter en hurlant au refrain, chose que j'apprécie particulièrement (imaginez phil anselmo en fille).

Je note aussi you will know my name à la croisée des chemins. Des tentatives "acoustiques", symphoniques, puis reprises des mélodies sucrées dont ils ont l'habitude. Bizarrement j'aime bien cette chanson car le refrain a vraiment quelque chose d'épique. Comme un titan qui se libérerait de ses chaînes et annonce son retour.

On peut questionner l'utilité du clip, mais comme ça j'insère des vidéos sur l'internet 2.0 wéwéwé

Puis quelques ovnis : graveyard of dream et not long for this world sont limites des passages obligés par les "instrumentales" et puis cette très agaçante no more regrets, techniquement folle mais sans aucun intérêt.

Un album mitigé en somme. Pas mauvais mais tellement répétitif au vu de leurs derniers albums. Les hits se suivent et se ressemblent, et par moments quelques perles sortent du lot. C'est dommage quand on considère le niveau global des protagonistes : on a pratiquement affaire à une dream team maintenant, la moindre des choses c'est d'envoyer du rêve. J'écoute cet album avec plaisir, mais c'est pas le genre à marquer ton âme. Une fois fini on revient à sa vie normale sans avoir eu l'impression de vivre quelque chose.

Ca amène a beaucoup de réflexions en réalité : le metal est il réellement devenu mainstream? Les reste d'élucubrations adolescentes se transforment peu à peu en manifestes de "respecte moi" plutôt que "je t'emmerde". Faut il couper le saucisson en longueur?

Je fais exprès de terminer par une connerie car la production nécessairement "parfaite" de l'album et tout l'aspect visuel très développé me font peur. Même si arch enemy ne s'est jamais caché de ses ambitions c'est toujours un peu décevant d'arriver sur un album de hits singles quand on sait qu'ils peuvent balancer des trucs sombres mais très touchants comme Doomsday Machine.

Arch Enemy : War Eternal et concert (6 mai 2015)

Par contre, pour ce qui est du concert à Savigny du 6 mai 2015... Je vais faire court parce que j'ai la flemme de développer pendant 2h, mais c'est là la véritable nature d'Arch Enemy : un groupe de scène. Ils ont pris leurs meilleures et les ont balancées comme des tarés pendant plus d'une heure et demie. L'ouverture par never forgive, never forget est magistrale et enflamme tout de suite la fosse. Pouvoir hurler le refrain de bloodstained cross avec Alissa était un véritable plaisir. Partir en transe sur my apocalypse est difficile à exprimer avec des mots. Voir tout le monde sauter et chanter sur nemesis et we will rise, .... Subir une fosse déchaînée sur ravenous. On sent que le groupe d'amuse bien. Alissa est assez touchante car pendant les chansons c'est un monstre qui hurle, puis entre elle tape la discute genre c'est ta pote tranquille. Pas du tout le même délire qu'Angela qui avait peu être un peu plus de charisme pour garder les gens dans l'ambiance guerrière. Cela dit elle est ce qu'elle est, ça ne change rien à la très bonne prestation du groupe. Et puis merde bordel voir Jeff Loomis et Michael Amott en live se déchaîner sur leurs guitares, olala l'orgasme musical.

 

Un super concert, clairement, j'ai totalement pris mon pied, hurlé, bougé, ressentir certaines chansons comme jamais, le tout avec un groupe en excellent forme. Ce qui m'a rassuré sur l'avenir, car war eternal est certes un peu moyen mais la puissance du groupe se retrouve toujours en live et ça laisse une étincelle d'espoir. Et beaucoup de sueur salée sur le shirt noir.

 

Pour avoir une petite idée une vidéo de dead eyes see no future : on peut admirer la voix impresionnante d'Alissa et la tenue parfaite des mélodies aux guitares.

 

Par contre le fait d'insérer cette vidéo est très ironique : je déteste les gens qui utilisent leur smartphone ou autres en concert, te font chier parce que tu les bouscule et plus généralement bloquent la vue des autres. C'est comme porter ta nana sur tes épaules, tu crois que c'est cool mais en vrai c'est le truc le plus débile à faire en concert tellement ça fait chier tout le monde. Mais bon ça donne un aperçu pour les autres ici. Tant que ce connard était derrière moi tout va bien.

Dead eyes see no future, la raison pour laquelle on va voir Arch Enemy

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