Deathstars - Night, Electric Night

J'ai découvert Deathstars il y a 4 ans et demi sur une compil d'un magazine de metal. Cyanide. J'ai beaucoup aimé ce mélange entre metal industriel et ce côté cybernétique. J'ai adoré leur second album, Termination Bliss. C'était une période spéciale dans ma vie, et les paroles ont tout de suite résonnées dans ma tête. Un peu comme un voyage initiatique dans ses propres peurs et angoisses. Je sais que les puristes ne considèrent pas ça comme du metal, mais certaines chansons sont juste géniales. The Last Ammunition par exemple: on se croirait dans le premier doom, perdu entre les démons, cherchant un coin pour se cacher mais il faut faire face avec son petit 9mm. Bref, je considère cet album comme une métaphore de nos angoisses. Après, chacun ressent la musique à sa manière.

The Last Ammunition, extraite de Termination Bliss

(je ne mettrais pas de chanson de Night Electric Night... je n'ose pas imaginer le désastre dans vos oreilles)

Quelques années plus tard j'ai trouvé le premier album, Synthetic Generation. Un style plus percutant, plus violent. Des paroles peut être moins abouties mais un véritable univers apocalyptique peint.

Et puis l'année dernière, à l'annonce de leur nouvel album, j'étais tout content, quelques gouttes de cyprine se déversant dans mon boxer.

Une fois trouvé (quelques semaines après sa sortie), hop dans la poche. Un de mes ami m'avait dit "mon frère l'a, et il l'a trouvé moins bon que les autres". Ah? Après une seule écoute je l'ai rangé, mais je me suis dis que j'étais peut être allé un peu vite. Alors je l'ai ressorti aujourd'hui.

Et bien soyons clair: Night, Electric Night est une bouse cosmique.

On est passé d'un Metal Industriel à tendance cybernétique à un Glam Rock à tendance homosexuel. Plus aucune violence, plus envie de dresser le poing dans les airs en scandant "DESTROY THE MINISTRY", maintenant on croirait voir une vieille star du rock dans sa suite 5 étoiles et son jacuzi, en train de se demander si sa pute sera brune ou blonde.

La voix est abominable, Whiplasher essayant un minable effet rap à accentuer toutes les syllabes. Un peu comme Fred Durst dans la période Neo Metal, malheureusement dans ce cas précis ça colle tellement pas que s'en est ridicule. Les guitares sont très bien produites, mais il n'y a rien, que des petits palm mute pour faire genre on joue du metal. La batterie est tellement basique qu'on s'emmerde. Et les paroles, oh mon dieu... les paroles sont une insulte aux fans. C'est quoi cette grosse merde? Il se passe rien, aucune profondeur, aucune émotion, ça ne provoque rien, ni dans la tête ni dans le coeur.

Je ne sais pas si une critique détaillée des chansons est nécessaire. Deathstars m'a énormément déçu avec cet album. Pour moi, c'est le groupe qui incarne le metal d'une façon futuriste, la bande son d'une épopée dans un vaisseau spatial envahit par des monstres venu dont ne sait où. Seul, face à ses peurs, se battant pour la survie. Mais là, je ne vois rien, juste des gros gays en manque d'inspiration qui dépeignent leur difficile quotidien dans le monde du show bizz.

Et puis, franchement, quand on voit la gueule du second guitariste...

On dirait un emo qui va tailler une pipe à son manager pour obtenir les dollars nécessaires à son opération des lèvres.

J'espère qu'ils vont se regarder dans la glace avant le prochain album, et qu'ils se remettront à leur délire cybernétique, mais pitié plus de pop produite façon metal...