Le plaisir incommensurable du grattage de pieds

Publié le par ta soeur

Les causes de ce dérèglement comportemental sont floues: il y a 10 ans, dans la salle de bains, j'ai découvert que me gratter les pieds en sortant de la douche était une activité fort agréable. Après quelques jours de répétition, le plaisir fut souillé par une douleur vive et précise: à force de gratter entre les doigts de pieds, la peau était partie, place à la chair.

 

Peu ragoûtant n'est-ce pas? La première résolution qui vient à l'esprit est "arrêter". Pourtant, depuis 10 ans je me bats contre un comportement récurrent mais difficile à éliminer.

 

 

Comme tous les névrosés, j'ai un rituel simple: dans la douche, je mets l'eau en route: bras gauche, épaule gauche, dos, ventre, jambes, je change de main, bras droit, épaule droite. Vient ensuite le savonnage, qui suit le même schéma. Par contre au niveau du rinçage c'est la grosse fantaisie! Selon les endroits savonnés ou non, le jet suit un schéma unique! Et vient le moment fatidique: en ouvrant le rideau, je mets les pieds sur la serviette. Je prends la deuxième serviette et me sèche en suivant le "schéma classique". Puis j'arrive aux pieds.

 

Et là, c'est le drame. Au lieu de simplement sécher mes petons, je vais les massacrer en éliminant toute trace d'eau, d'impureté et même de peau en frottant allègrement entre chaque doigt de pied. D'abord entre l'auriculaire et l'annulaire: c'est les préliminaires, l'échauffement. Ensuite entre l'annulaire et le majeur: l'exercice principal, qui fait monter des frissons de plaisir le long de la jambe et de la colonne vertébrale. Enfin, entre le majeur et l'index: l'apothéose, le bouquet final, le kadenzza. Rien n'existe sinon cet orgasme sensitif sans comparaison. Et le mieux, c'est que ça recommence de l'autre côté.

 

 

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Se gratter les pieds, une activité appréciée des dames

 

 

Et puis, la culpabilité. Déjà de faire un truc assez étrange votre totalement pervers. Mais surtout de m'être massacré les pieds. Si c'était uniquement gratter ça irait, mais le problème est que je m'arrache la peau, et la chair est ensuite à vif durant la journée. Parfois je fais attention, parfois non.

Et toute la journée est un chemin de croix: chaque pas, chaque appui est délicieusement douloureux pour rappeller à quel point cette activité est une erreur. Le must étant bien sûr les pieds nus dans un dojo. Sautiller partout avec un morceau de mon corps pas protégé en contact direct avec les tatamis, c'est... immonde. La sensation est comparable à celle de marcher sur une punaise.

 

 

Quelle solution pour cette perversion? Assez simple, la volonté. Difficile en sortant de la douche de ne pas succomber à cette envie malsaine de mutiler mon moyen principal de locomotion, alors la frustration monte. Mais c'est toujours mieux d'avoir des pieds fonctionnels. Je suis donc fier d'être revenu au principe de réalité après avoir passé 10 ans esclave du plaisir coupable pédestre.

 

Pourtant, il reste un mal jamais éradiqué. Insidieux. Je dirais même, vicieux: la réaction du corps en demi sommeil. C'est simple: impossible de réagir pendant la nuit, on fait parfois des choses dont on ne se rappelle pas. Et bien cette nuit, je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, mais mes majeurs droit et gauche sont tellement bousillés que j'ai du mal à poser un pied après l'autre.

 

Inconscient, sale pute.

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C
Bonjour je ressens le même plaisir à me frotter les gros orteils sur des surfaces rugueuse.
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